L'avis de Serge :
J'ai enfin terminé la lecture de Yukon Quest, récupéré chez Dan lors de ce mémorable et inoubliable week end !
Le week end est inoubliable, Yukon Quest non !
J'ai pas aimé car je n'y retrouve pas mon Bob, enfin le vrai Bob...celui de Vernes...Une fois de plus...
Un peu d'action (juste ce qu'il faut pour ne pas s'endormir), un guide touristique sur la région du Klondike...et une question qui me tarabuste : Pourquoi Calvin York aide Bob à s'évader du Palacayos si c'est pour lui courir après afin de le ramener au Palacayos ?,...J'ai rien compris ou alors je me fais vraiment vieux...
Bon attendons le casse du siècle : vous allez voir que ce malin de Lefrancq va nous le sortir en Gros Format qui comprendra les 3 tomes de cette aventure (façon l'énigme du Pôle) !!...Ce sera vraiment le casse du siècle !
Propos recueillis sur le forum aprosposdebobmorane.net
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L'avis de SSS:
Bon, lu hier au soir Yukon Quest
Ouais très déçus de ce second opus... Pour moi, du remplissage et des situations dignes de grand guignol...
Entre les notices descriptives de toutes les villes traversées, un petit couplet sur la ruée vers l'or, la course elle-même, c'est écrit non comme un roman
mais comme le catalogue d'une agence de voyage, style sans âme et originalité...
Entre 2 descriptions on a le droit X fois à "on m'attrape et je m'évade" avec une montée dans la gravité... Genre film américain catastrophe ou le héros s’empêtre de plus en plus dans un tas d'évènements incontrôlables... Ça en devient lassant.
Un Morane qui après 7 mois dans une geôle isolée du monde est frais comme un gardon ! (devrait donner la recette à Papillon...) ET que les fourgons explosent, pas une égratignure, que je te fais un accident, pas une égratignure, et que je flingue à tout va, un conducteur de traineau hors pair, un boulet incrédible attaché au bras, etc, etc...
Bref je ne suis pas tendre mais c'est du mauvais Bob... Dommage, le 1er volet m'avait bien plu... Attendons le 3ème
Propos recueillis sur le forum années-marabout.com
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L'avis de Jean-Luc :
Après relecture du "Conseil des 7 Sages" pour me remettre dans l'ambiance, je viens de terminer le 2ème tome du "Piège Infernal", "Yukon Quest"... à la fin du 1er volume, on avait quitté Bob en fort mauvaise posture... et on peut dire que dans la suite de cette aventure, l'action reprend le dessus, avec un Morane déterminé à découvrir la vérité. Le récit, abandonnant les flash-backs, reprend une forme plus classique et on suit Morane du Palacios au Canada dans une suite d'évènements qui se succèdent sans temps morts, avec de nombreux rebondissements et un Commandant qui reprend les rènes de son destin. Un Morane assez violent, sans pitié lorsqu'il le faut. Et si le Français n'a toujours pas réuni les tenants et aboutissants de cette sombre histoire, les pions commencent à se mettre en place. A la fin de "Yukon Quest", Morane est encore une fois en grande difficulté, nous laissant dans l'expectative et dans l'attente du dénouement.
Cette suite, signée Henri Vernes et Philippe Durant, est bien écrite, sans incohérence. C'est un pur récit d'aventure. Quelques paragraphes nous renseignent sur l'histoire d'un village ou sur la "Yukon Quest", comme dans les Bob de la "Grande Epoque".
Après un premier tome qui était comme une mise en place de l'histoire, ce 2ème volume nous emmène en plein coeur des secrets que Morane devrait découvrir dans le 3ème volume. Espérons que ce dernier arrivera vite!
On l'aura compris, pour moi, "Yukon Quest" est un bon Bob Morane, moderne, efficace, sans fioriture.
Propos recueillis sur le forum aprosposdebobmorane.net
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L'avis d'Aristide Hergé :
Voilà, moi aussi j'ai terminé la lecture de "Yukon Quest" : pas en une seule fois (ce que je pouvais encore faire adolescent) mais en deux fois, ce qui est signe d'intérêt et de qualité !
Car il y a beaucoup de péripéties dans ce deuxième tome et les coups de théâtre se succèdent sans temps mort, de l'Amérique du Sud au Canada en passant par les Etats-Unis : on y retrouve un Bob fringant malgré tout ce qui lui tombe sur le crâne !
Evidemment, l'inconvénient de ces rebondissements successifs, c'est que la vraisemblance du récit en souffre un peu : on se demande quand même comment les adversaires de Bob font pour se retrouver sans cesse sur son chemin et ainsi (contrairement à ce que dit Jean-Luc - excuse-moi !), on a l'impression que Bob n'est jamais réellement maître de son destin, que les dés sont pipés au départ ...
Par ailleurs, quelques passages sont vraiment "limite" : la scène de l'accident avec la voiture de Police, dont Bob se sort sans une égratignure , ou sa "reconversion" comme pilote d'attelage de chiens de traîneau (quand on en sait la technicité) ...
Une surprise aussi : un Herbert Gains tutoyé (bien vu Serge) et surtout tiré à quatre épingles alors qu'Henri Vernes nous l'avait toujours décrit habillé comme un sac ...
Quelques passages destinés à présenter les lieux, qui font un peu brochure publicitaire ou guide de tourisme ...
Et puis, un paragraphe tournant carrément à l'hagiographie, lorsque Bob propose de remplacer le candidat blessé : je ne résiste pas au plaisir de vous le livrer :
Un petit homme aux cheveux blancs déclare :
- "il faut avoir subi un entraînement spécial pour participer à une telle course, être un sportif accompli et savoir résister au grand froid. De tels hommes ne courent pas les rues".
- "Je connais quelqu'un qui réunit toutes ces qualités, assura Bob. Un homme qui a passé des semaines dans les pires conditions climatiques, qui a affronté des tempêtes de neige, un homme habitué à réagir dans les situations les plus extrêmes. Un sportif dont le corps résistera à une telle aventure. Et enfin, un homme qui aime les chiens et saura les diriger d'une main ferme..."
- " Où est cet homme ?
- "Devant vous ! Bob Morane, pour vous servir !"
Grand seigneur, non ? Il ne manque que la révérence et le coup de chapeau !
Et puis, quand on sait que sa détention dans les sinistres geôles du Palacayos a duré ... sept mois (!), bravo, Commandant !
Mais tout ceci, vous l'avez compris, n'entame en rien le plaisisr de retrouver notre héros toujours aussi inoxydable : c'est comme ça qu'on l'aime, non ?
Ah, j'allais oublier : pas une seule faute de grammaire ou d'orthographe, ça fait du bien après ce qu'on a connu !
Allez, vivement la suite !
Propos recueillis sur les forums aprosposdebobmorane.net et
années-marabout.com
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L'avis de Serge Allemand :
Une fois de plus, selon moi, il faut bien peu de chose pour contenter désormais les "moraniens" et "Yukon Quest" en est la preuve (Mais, les goûts et les couleurs…). Je viens de finir le tome 2 de "Le piège infernal".
Tout d'abord, il me faut dire que jamais, au cours de cette lecture, je n'ai ressenti ou eu l'impression d'être dans un Bob Morane. Cette histoire est impersonnelle au sens du héros. Remplacez le nom "Bob Morane" par n'importe quel autre nom, et ce personnage de ce livre par un jeune benêt ingénu qui se fait manipuler et mener par le bout du nez et vous aurez le pauvre (et très plat) "héros" de cette aventure.
Comment croire que les Américains – où Morane est très connu – puissent se laisser manipuler par les dirigeants d'un petit pays corrompu. De plus, je me trompe peut-être, mais je n'ai pas souvenance que Gains et Morane se tutoient.
Par moment nous n'étions pas dans un "Bob Morane" mais dans Superman. Comment croire que dans une voiture filant au moins à 150 kilomètres/heure qui se fracasse contre 50 mètres de barrière de sécurité, qui heurte un camion, qui est heurtée par une autre voiture et dont l'avant est broyé sous le choc, tous les occupants ne soient pas, au moins très fortement choqués ? Et bien, non, qui s'en sort pratiquement indemne, c'est notre Bob alors que les autres occupants sont dans un triste état… Cela ne suffisant pas, il quitte l'épave, enjambe la rambarde et saute de la route sur un terre-plein situé 10 mètres en contrebas. Superman, je vous dis !
Presque à la fin du livre, j'ai bien cru que Bob Morane allait faire une crise, pleurer et taper du pied comme un bambin capricieux quand il dit, en réponse à Cécile (Page 154) :
- Ne joue pas les enfants gâtés,… (Cécile)
- J'en ai assez d'être une victime. Je ne suis pas un sac de marchandise qu'on trimballe de gauche à droite. (Bob)
Nous n'étions pas habitués à ça, un Bob qui se plaint, mais plutôt à un Bob qui AGIT ce qui n'est pratiquement jamais le cas et ici comme dans le tome 1.
Et puis comment ne pas croire que la première chose qu'aurait faite un VRAI Bob Morane, aussitôt libre, eut été de joindre son ami Bill, ou même Franck Reeves. Bien sûr l'histoire en aurait été changée mais n'est-ce pas en cela que réside l'imagination : imaginer un autre déroulement. Et avec Bill, ou Franck, l'histoire pouvait prendre une autre dimension, une autre envergure.
Seulement l'auteur en est resté à sa seule idée de manipulation, de piège. Il y a bien quelques péripéties mais en y regardant de plus près, ce sont toujours les mêmes configurations recommencées avec Bob qui retombe plusieurs fois entre les mains de ses adversaires.
Et certains faits sont téléguidés. Pourquoi s'acheter un cutter pour aller dans le grand nord alors qu'il s'achète des vêtements chauds ? Cela vient dans le texte comme un cheveu sur la soupe. Et bien pour voler une carte de presse attachée, par un ruban, autour du cou d'un journaliste dont il ne connait même pas l'existence.
Et que dire de Cécile Fougères ? Une manipulatrice, une amie trompée, une sal.pe, une ennemie ? La définition littéraire de ce personnage manque de précisions…
Où sont les ambiances et les descriptions à la Henri Vernes ? Dans le résumé de la quatrième de couverture ou nous dit, par exemple : "Dans un décor MAJESTUEUX et glacial…" Oui, j'ai ressenti le froid mais où sont les évocations qui auraient dues permettre d'imaginer des décors majestueux ? N'est pas Henri Vernes qui veut !
En conclusion : Un peu plus d'actions (quand même) que dans le tome 1. Toujours ce Bob ingénu et manipulé. Un livre qui se lit agréablement, mais qui ne restera pas, dans mon esprit, comme un grand Bob. Mais à cela nous sommes maintenant habitués et il paraît qu'il faut s'en faire une raison. Jusqu'à quand ?
Avis recueilli par mail à laurent@bobmorane.be |
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